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FIFEME Filles Femmes Meres

Dulcie September, secrétaire générale de l'ANC (Afrique du Sud), assassinée à Paris en 1988

22 Février 2024 , Rédigé par FIFEME Publié dans #Militante, #Apartheid, #France, #Paris, #Meutre, #crime, #justice, #politique, #ségrégation, #AfriqueDuSud, #RSA, #Afrique, #africaine, #activiste, #métisse, #Enseignement, #exil, #racisme, #victime, #cible, #Etatfrançais, #culture, #international

Dulcie Evonne September est née le 20 août 1935 au Cap, en Afrique du Sud, dans une famille métisse. Son père est enseignant, sa mère élève ses filles: Esmé Susan, morte d’une méningite, Dulcie et Stéphanie, née en 1937, sont inséparables. La famille vit dans les Cape Flats, une zone en dehors de la ville du Cap, où le régime raciste qui a instauré ses lois Apartheid, a installé de force les familles non blanches.

Elle effectue ses études à l'école normale de Salt River, dans la banlieue industrielle de la capitale parlementaire, puis à celle de Wynberg. Elle enseigne à Maitland dans une école de mission, puis à l'école primaire de Bridgetown.

Elle rejoint d'abord l’Union démocratique du peuple d’Afrique australe (Apdusa) créée en 1960, puis fonde en 1962 le Yu Chi Chan Club, dont les idées sont d'inspiration maoïste et qui devient l'année suivante le Front de libération nationale. Elle fut arrêtée le 7 octobre 1963 pour ses activités anti-apartheid, elle est condamnée, après six mois de procès, à cinq ans de détention. Néanmoins, elle poursuit ses études supérieures à la prison de Kroonstad.

Libérée en 1969, elle est toutefois assignée à résidence pour 5 ans, ce qui l'empêche de reprendre son métier d'institutrice et ses activités militantes. En 1970, elle travaille comme réceptionniste chez un dentiste. Elle quitte son pays le 19 décembre 1973 avec un visa de sortie permanent, qui lui interdit de revenir.

Exilée en France, Dulcie September a été assassinée de plusieurs balles dans la tête au mois de mars 1988 à la porte de son bureau du Xe arrondissement de Paris. Si tous les indices laissent penser à un acte prémédité et professionnel, l’enquête, à l’époque, n’a rien donné. Elle avait débouché sur un non-lieu en juillet 1992.

De forts soupçons pèsent sur le régime sud-africain, qui n’hésitait pas à éliminer ses opposants. Le rôle de la France, aussi, est trouble. Les deux pays entretenaient une relation particulière, sur les plans militaire et énergétique, malgré des accords internationaux rendant illégaux les échanges avec l’Afrique du Sud.

La militante enquêtait justement sur les liens entre ces deux pays. Son rôle était-il trop gênant ? Nous ne le saurons peut-être jamais.

Sources: Libération Wikipédia
 

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