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Maya SURDUTS, féministe engagée

22 Avril 2019 , Rédigé par loi Publié dans #exemples, #femmes, #luttes, #feminist, #woman, #personnalité, #femininsme, #women rights, #france, #Europe, #activist, #militante, #marches, #manifestations, #gauche, #révolution, #international, #violence, #prostitution, #droits, #rights, #women fights, #humaniste, #combats, #France, #Exemples, #MeToo, #Histoire, #Politics, #Discrimination, #action, #agression, #association, #Afrique, #gouvernement

MAYA SURDUTS, née le 17 mars 1937 à Riga en Lettonie et morte le 13 avril 2016 à Paris, est une militante féministe française. Elle est considérée comme une féministe historique et une humaniste indocile pour avoir militer lors des grands combats du XXe siècle, et notamment celui des femmes.

Elle était présidente et cofondatrice de la Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception (Cadac) en 1990, co-créatrice et porte-parole du Collectif national pour les droits des femmes (Cndf, membre d’Abolition 2012). Elle a été mené de nombreuses luttes, comme celle contre le viol et les violences faites aux femmes, contre la précarité et le temps partiel imposé, contre le racisme et les intégrismes et bien entendu pour l’abolition de la prostitution.

Interview de Maya Surduts sur le site ENSEMBLE !

Extrait de l'entretien de Maya SURDUTS  avec Margaret Maruani et Rachel Silvéra paru dans la revue "Travail, genre et sociétés" aux éditions La Découverte en 2013 et sur le site ENEMBLE! :

 

Maya Surduts : Je suis née le 17 mars 1937 à Riga en Lettonie, dans une famille d’intellectuels. Mon père était particulièrement engagé, il était au parti communiste. Le parti communiste était interdit, c’était un pays où les libertés démocratiques n’existaient pas. Mon père a été surveillé et poursuivi pendant des années. Je sais qu’au bout de deux ans de poursuite et de recherche, ils l’ont découvert dans un cimetière. Comme cela se passe souvent avec ses parents, on ne pose jamais les bonnes questions au bon moment et après c’est trop tard : je n’ai jamais su quelle était exactement son activité, s’ils ont trouvé des papiers, des documents ou des armes. Toujours est-il qu’à l’issue de cette interpellation, il a été incarcéré. Par chance, maman a réussi à prendre contact avec la sœur du procureur. C’est ainsi qu’elle a pu faire sortir mon père avant le procès, parce qu’il est clair que sinon l’affaire était entendue et je ne sais pas ce qui se serait passé… Cette histoire d’incarcération c’était en 1935 je crois. En 1936, mon père a profité de la présence du Front Populaire au pouvoir pour venir en France. Ma mère était à l’époque enceinte de moi et, nous, nous sommes arrivées en France en 1938, je n’avais que quelques mois. MM : Que faisait ton père ? MS : Mon père était physicien et il a été reçu par des intellectuels français, Paul Langevin, Henri Wallon, etc.

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