L’association Filles du Facteur puise ses racines dans la marque Facteur Céleste, créée en 1992 par Delphine Kohler. Cette styliste l’a créée avec la volonté de montrer son attachement aux savoir-faire manuels et à la réutilisation de matériaux. Entre 2000 et 2007, ces valeurs se concrétisent dans sa boutique parisienne, où sont commercialisés des articles artisanaux à forte dimension éthique ou des accessoires fabriqués en France.
1998, la découverte de la Clonette
Suite à un voyage au Ghana, Delphine Kohler découvre une petite poupée en plastique au look sympathique. Elle décide de lui donner un nom, “Clonette”, de l’importer et de la commercialiser. Une partie de l’argent des ventes est dédié à soutenir la scolarisation des enfants. + d’infos
2008, l’Afrique
Delphine Kohler retourne en Afrique avec la volonté de mettre au service des femmes africaines son expérience de 20 ans de stylisme. Poussée par son engagement environnemental, elle crée l’association Filles du Facteur qui incarne les valeurs de sa marque, et lance le projet Recycsacplastic : il prend forme au Sud du Burkina Faso, où un groupe de femmes apprend à transformer un déchet emblématique, le sac plastique, grâce à la technique du crochet.
2009, les premières commandes
Monoprix choisit les objets des Filles du Facteur à l’occasion de la semaine du Développement Durable. Cette belle commande permet d’impliquer plus de 100 femmes. D’autres clients suivent et en trois ans, le projet se développe rapidement.
2011, la relocalisation du projet à Ouagadougou
La décision est prise de recentrer l’activité à Ouagadougou sur un atelier de 25 femmes, afin de les accompagner vers une autonomie complète. Le projet permet ainsi d’apporter bien plus que des revenus : les femmes sont progressivement formées à la gestion de leur activité.
2012, le Ginbriscus
Afin de permettre à l’association de diversifier ses sources de revenus, Delphine Kohler met au point avec les femmes burkinabè une boisson adaptée de deux boissons traditionnelles : des jus de gingembre et d’hibiscus naît ainsi le Ginbriscus, dont la commercialisation est confiée à Biogroupe, qui reverse 0,10€ par bouteille vendue.
2013, la multiplication des actions de sensibilisation
Crocheter du sac plastique implique de collecter la matière première : si les femmes travaillent majoritairement le sac noir, issu du Burkina Faso, les couleurs sont aussi nécessaires. Pour inciter les particuliers à collecter leurs sachets, l’association crée des points de collecte et mène des actions de sensibilisation autour des problématiques des déchets.
2014, l’extension du modèle
Face au succès du premier atelier burkinabè structuré, l’association étend son modèle à de nouveaux groupes de femmes, notamment en France, pour renforcer leur autonomie.